Mettre un peu d’humanitaire dans l’action politique et un peu de politique dans l’humanitaire… C’est le cheval de bataille de Bernard Kouchner, l’une des personnalités préférées des Français.
Ils étaient d’ailleurs nombreux – plus de trois cents personnes - ce mercredi 8 février à franchir les portes du Moulin pour rencontrer le « French Doctor », fondateur de Médecins du Monde et Médecins sans frontières, ancien administrateur de l’ONU au Kosovo, ancien ministre socialiste de la Santé…
Invité par Franck Martin et le forum Mendès-France, Bernard Kouchner a remisé la langue de bois et mis le doigt sur ce qu’il estime être un défaut récurrent en politique : « ne pas dire la vérité. Le plus grand danger qui guette notre pays est de ne pas être sincère ».
Nul doute que sa vision de la politique empreinte d’humanité et de social, c’est au fil de ses combats et de ses expériences qu’il se l’ait forgée. Marqué par des dizaines d’années d’engagement dans l’humanitaire aux quatre coins du monde, par ses lourdes responsabilités au Kosovo, encore bouleversé par la mort de ses amis dans un attentat-suicide à Bagdad (il a d’ailleurs écrit un livre en leur hommage : Les Guerriers de la paix)… il a navigué, tout au long de cette soirée du 8 février, entre ces différentes casquettes. Oscillant entre messages politiques et témoignages bouleversants de scènes vécues.
Réformes, santé, 35 heures
Véritable esprit libre, c’est sans aucun complexe qu’il a remis en cause les 35 h. « Nous en avons quasiment tous été déçus, et particulièrement dans les hôpitaux. Aujourd’hui, notre productivité est encore bonne mais ça ne durera pas. Nous devrons absolument travailler plus pour rester compétitifs », lâchait-il prestement.
A ses yeux, les réformes sont indispensables, au prix – il ne le cache pas - d’un certain nombre d’années difficiles. « De toute façon, on ne pourra pas continuer comme ça face à la richesse de nos concurrents ».
C’est sans complexe non plus qu’il s’est attardé sur les dépenses de santé et sur l’impossibilité de les faire baisser. « Il faut arrêter de mentir : nous vivons plus vieux, les traitements sont plus chers. On ne peut pas faire d’économies sur la santé sauf à supprimer l’égalité devant les soins ».
Pendant près de deux heures, Bernard Kouchner a ainsi balayé une multitude de sujets d’actualité, d’enjeux politiques et sociaux dans un exercice oratoire qui a conquis la grande majorité de son auditoire.
Et avant de quitter Louviers, il s’est adonné à une séance de dédicaces de son livre « Les Guerriers de la Paix ».
Extraits vidéo, Bernard Kouchner à Louviers
Bernard Kouchner, déplore le vote massif du NON en France, pour lui on a fait un tort immense à notre pays :" A restreindre l'Europe dans son rôle dans le monde, nous vendons moins nos produits, nous serons moins compétitifs".
Pour voir la vidéo, cliquer sur le lien :A propos de l'Europe extrait1.wmv
A la question : "Vous présentez -vous à la présidentielle en 2007?" il répond, "Il faudrait une primaire à l'italienne" (entendez par là, choisir pour les présidentielles le meilleur candidat de la gauche).
Pour voir la vidéo, cliquer sur le lien:Download kouchner_prsidentielle.wmv
Réponse de Franck Martin et de Bernard Kouchner à la Conseillère Générale Anne Mansouret.
vidéo, cliquer sur le lien:Download reponse à_anne_mansouret.wmv
Pourquoi avoir retiré le film sur les voeux ? Je le trouvais très bien.
Rédigé par : Mackert Sylvia | 12 février 2006 à 01:15
J'ai bien reçu votre réponse et je trouve très bien d'inclure des vidéos dans ce journal, cela rend l'actualité plus vivante.
Rédigé par : Mackert Sylvia | 14 février 2006 à 19:05