A son tour, la presse rend largement compte du conseil municipal. Il est vrai qu'un tournant décisif dans la vie politique locale a été pris.
Vendredi soir, les dissidents PS ont mené une violente attaque sur tous les dossiers, mais en ciblant quatre projets majeurs.
Ils ont dit non aux dossiers importants pour l'avenir de Louviers.
Faible sur le fond, l'attaque a échoué, mais l'intention politique était claire : démolir le bilan et le projet de la municipalité.
Pour couper les ponts ? C'est fait.
Difficile de croire désormais en une réconciliation que j'ai pourtant proposée et souhaitée depuis leur départ et jusqu'à vendredi soir.
Devant la violence des attaques socialistes contre la municipalité d'union de la gauche, les électeurs ne comprendraient plus un rabibochage de dernière minute, surtout entre les deux tours.
François Loncle a fixé le cap : "Tuer Franck Martin" afin de faire place nette pour Jamet à la CASE.
Problème : ce n'est pas vraiment un but avouable.
Alors, le PS cherche des prétextes. C'est toujours possible, dans le domaine de la parole. Plus difficile dans les faits.
Sans succès, les dissidents ont donc tenté de démolir des dossiers qu'ils connaissent parfaitement puisqu'ils ont participé à leur élaboration.
Des projets hier excellents, devenus aujourd'hui la cible de leur critique, puisqu'il faut bien trouver une justification à une trahison qui reste incompréhensible aux yeux de l'opinion. J'en reçois chaque jour témoignage.
Quelques remarques sur cet épisode.
La presse ne mentionne pas ce qui me semble être la leçon essentielle de ce vendredi soir : la municipalité a fait voter tous ses projets sans difficulté, en dépit de l'opposition des dissidents. Démonstration est faite que n'avons pas besoin d'eux pour faire une majorité unie et a fortiori, pour bien gérer Louviers. Le PS essaie de démolir, nous réussissons à construire. Sans eux ? Tant pis pour eux.
Faute d' argument sérieux pour critiquer un bilan et un projet que nous avons construit ensemble, le Parti socialiste profère les critiques les plus droitières que l'on ait entendues dans la bouche de gens qui se disent de gauche : " Tout cela coûte trop cher ". Y compris des projets innovants, à vocation très sociale, comme la Villa Calderon.
"Le social coûte trop cher". C'est un vieux discours de droite. Critiquer les dépenses d'animation de la ville, c'est un grand classique de droite. Le débat sur la Saint Michel était surréaliste : nous étions attaqués alors qu'il s'agissait d'une dépense de 600 euros pour dédommager le collectionneur de tracteurs anciens !
Faire peur en faisant semblant de croire à une imaginaire augmentation des impôts c'est du Proust-Lantenois tout craché. A Louviers, les impôts municipaux n'ont pas augmenté depuis 1995. Ce qui donne quelque crédibilité à la qualité de notre gestion. Nous n'avons pas l'intention de changer et de faire de la rigueur financière le couperet tuant le dynamisme de notre politique d'équipement de la ville.
Ce discours sur les finances est d'autant moins crédible qu'il est tenu par l'adjoint aux finances depuis 12 ans. Découvre-t-il subitement qu'il a mal travaillé pendant 12 ans ?
Décidément, au PS lovérien, ça ne va pas fort.