Jeudi après midi, le tribunal d'Evreux, en prononçant ma relaxe dans le procès qui m'oppose à l'association Ajir27, m'a lavé de toute accusation.
L'honneur est sauf, justice m'est rendue.
Ajir27 prétend - bien à tort - défendre les intérêts des harkis et de leurs descendants. A ce titre, elle avait ameuté des manifestants et tenté d'interrompre de force une pièce de théâtre présentée à Louviers.
En empêchant les manifestants d'envahir le théâtre, j'avais été insulté, bousculé et jeté à terre. Dans la bousculade, j'avais traité les meneurs " d'apprentis dictateurs ". Ces mots me valaient d'être poursuivi pour insulte en raison de l'origine des personnes.
A la barre, j'avais déclaré au tribunal correctionnel que, quel que soit le verdict, ma comparution pour répondre d'une accusation d'insulte en raison de l'origine ou de la religion des harkis resterait une blessure ineffaçable. Je me sens blessé par cette accusation parce que j'ai consacré ma vie à défendre des valeurs de tolérance et lutter contre tous les racismes.
Mais la relaxe, et particulièrement le remarquable raisonnement développé par le jugement, apporte un baume bienfaisant à cette blessure.
Le tribunal, dans un jugement particulièrement travaillé et développé a suivi mon argumentation.
Demain, je ferai un bref rappel des faits et je commenterai cette affaire, car je pense que ce jugement est pédagogique, qu'il doit servir de leçon.
Ce soir, je savoure mon immense soulagement. Justice m'est rendue.
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