Nous sommes dans la semaine décisive, celle ou se cristallise l'opinion des électeurs.
L'immense travail de conviction et de communication déployé depuis décembre était nécessaire, il ne faut pas croire qu'll est suffisant. Les indécis, ceux qui font une élection, basculent dans un camp ou dans l'autre au dernier moment.
Nous vivons à Louviers une situation inédite, laquelle, toute modestie et proportion gardée n'est pas sans rappeler celle de Lionel Jospin en 2001.
Parce qu'il est toujours plus facile de critiquer le sortant que de proposer, son bon bilan n'a pas sauvé Jospin. Son bon bilan a rassuré, jusqu'au dernier moment, une équipe gouvernementale qui n'a pas senti le piège mortel de la division, l'efficacité des feux croisés contre une seule cible. Les Verts, les chevènementistes, la gauche de la gauche, la gauche boudeuse ont jugé chic de critiquer leur gouvernement, amenant ainsi le désastre.
La gauche boudeuse a tué Jospin, la gauche boudeuse risque de ramener à la mairie de Louviers le clone d'Odile Proust, les cliques et les clans d'une droite revancharde, d'une droite dure.
Dans l'opposition, on peut ratisser large et dans certains cas, la multiplicité des candidatures est une richesse.
Mais faire face au tir croisé de deux listes de droite, des listes de combat et deux listes issues de sa propre famille mais aussi aggressives contre l'équipe sortante, cela fait beaucoup, c'est extraordinairement difficile.
Oui, le premier tour sera décisif.
L'éparpillement des voix est un danger grave. Il faut voter utile, pour sauver les acquis de notre bilan, dès le premier tour.