La justice de mon pays réparera-t-elle une grosse injustice ? Ouvrira-t-elle la voie à la réconciliation politique de la gauche
locale ? Je n'en sais rien et personne ne peut le prévoir.
Je sais seulement que les vingt-trois voix d'écart qui ont permis de faire élire Guy Auzoux par une frange de l'électorat de gauche ont été obtenues par des méthodes ignobles, la manipulation et le mensonge, méthodes qui discréditent la politique et les valeurs que je défends.
Au delà de ces méthodes, comment admettre que, sans raison avouable, juste pour assouvir une haine personnelle, le PS poignarde son propre camp en se maintenant au second tour pour faire délibérement élire un UMP ? Curieuse façon de s'opposer à Sarkozy que de faire élire l'un de ses amis au conseil général à la place d'un vice président de gauche...
Il est vrai que depuis 2001, la gauche est devenue virtuose des stratégies perdantes.
Ainsi, à Louviers, où l'a menée ce plan d'enfer, basé sur les brûlures d'ego d'un vieil
adolescent combinard, lui même instrumentalisé pour devenir le jouet amer d'une
vengeance personnelle ?
Résultat : le conseil
général compte un élu UMP de plus et à Louviers, le PS a tout perdu.
C'est aussi triste et niais qu'un congrès de Rennes. Ces plans finauds, ces plans à la Gribouille ne mènent qu'à une impasse, dont il faudra bien sortir.
Car si le PS local refuse de discuter, comme je le lui propose, par le canal de son secrétaire fédéral, depuis le mois de juin, les mêmes causes produiront les mêmes effets et il se retrouvera à nouveau hors-jeu.
Car Louviers, 3ème ville du département, a besoin d'être représentée au conseil général. Si la justice ne permet pas de reconquérir, à la loyale, le siège de Louviers Sud, il reste celui de Louviers Nord. Dès la décision du tribunal, le compte à rebours sera lancé. Et de fil en aiguille, on arrivera bientôt aux municipales... où le PS ne peut rêver de gagner seul et où la division, cette fois, ne profitera qu'à l'UMP.