Aux membres du collège des grands électeurs de l'Eure, j'ai écrit ceci :
" Le sort de la prochaine élection sénatoriale se trouve entre vos mains. Conférés par votre belle commune, cette responsabilité, cet honneur, sont la reconnaissance de vos capacités à exercer un rôle public. Avant de dire pourquoi je briguerai votre suffrage le 21 septembre, je tiens à vous en féliciter très cordialement.
Beaucoup d’entre vous me connaissent : depuis 15 ans, j’exerce des responsabiités publiques dans l’Eure, notre département. Toutefois, le scrutin municipal de mars dernier a profondément renouvelé la composition des conseils municipaux. Il me semble donc nécessaire, non par immodestie mais par courtoisie, de me présenter en quelques mots à tous mes collègues de l’Eure, anciens et nouveaux.
Je suis, avant tout, heureux d’être un maire, car le mandat municipal fait le bonheur de ceux qui aiment l’action positive, les progrès concrets. Elu maire de Louviers en 1995, j’ai pris rang, comme nombre d’entre vous, parmi les pionniers de l’intercommunalité pour créer la communauté d'agglomération Seine-Eure, qui compte à présent 29 communes et 60 000 habitants. La CASE est unaninement reconnue comme un pôle majeur et dynamique du développement de l’Eure.
Conseiller général en 1994, puis vice président du Conseil général, j'ai travaillé ardemment aux côtés du président Jean-Louis Destans, jusqu’au scrutin de mars dernier, pour faire de l'Eure une terre de projets, fertile et dynamique. Dirigeant les travaux de la commission départementale chargée, du développement économique et de l'environnement, puis président de l'agence de développement économique de l'Eure, que j'ai rebaptisée Eure-Expansion, j'ai connu la profonde satisfaction de voir adopter, puis réaliser par le conseil général, nombre de mes propositions d'innovation et de réformes.
Aujourd’hui, après mûre réflexion et nombre de consultations, je me présente à la proche élection sénatoriale, en espèrant votre soutien.
Pourquoi ?
Pour mettre à votre service, au service de votre commune, mon expérience d’élu, en concertation permanente avec vous.
Je siège depuis 2001 au bureau national de l'AMF, association des maires de France. J'y ai appris que nos communes ont besoin du Sénat pour défendre leurs intérêts dans le mouvement perpétuel des lois, exiger le respect des finances locales de la part d'un gouvernement, toujours enclin à faire payer aux communes le poids de ses déficits.
Rarement nos communes ont été aussi malmenées par un gouvernement, nous avons besoin d'être mieux défendus et de faire progresser des solutions adaptées aux problèmes des communes de France. C’est bien le rôle primordial du Sénat, grand conseil des communes de France.
Le Sénat aura à se proncer, dans la prochaine mandature, sur la réunification de la Normandie, condition indispensable de l’efficacité publique au niveau régional, mais aussi européen. Une mesure dont les conséquences bénéfiques seraient immédiatement sensibles, y compris dans nos communes. De nouveaux éléments, décisifs, ont été récemment apportés au débat et un grand espoir anime ceux qui, comme je l’ai toujours fait, parlent et agissent publiquement pour la réunification. Au Sénat, je pourrai aider à concrétiser, enfin, ce grand espoir pour la Normandie.
Comme maire de Louviers et président du conseil général, Pierre Mendès-France a marqué l'histoire de notre département. Après une longue éclipse, le courant de pensée mendésiste, auquel j’appartiens, connaît un formidable renouveau, grâce à son esprit de liberté, sa capacité d’indépendance vis-à-vis des blocs, la modernité d’un projet adapté à l'Europe et à la France d'aujourd'hui.
Ce renouveau du mendésisme doit s'incarner dans l'Eure comme partout en France par une présence forte lors des grands rendez vous électoraux.
Le mode de scrutin sénatorial donne lieu à bien des critiques. Il privilégie exagérément l’immobilisme, au point que le résultat peut en apparaître verrouillé à jamais, interdisant tout changement.
Mais l'essence de la démocratie, c'est la liberté de choisir !
Dans la mesure où le choix appartient à votre liberté de conscience, je crois profondément que rien n'est joué d'avance.
Le 21 septembre, vous disposerez librement de 3 voix, à répartir comme bon vous semble, car le scrutin n’est pas un scrutin de liste.
J’espère que vous m’apporterez l’un de vos suffrages, pour défendre nos communes face à la voracité de l’Etat prédateur, défendue par l’actuelle majorité et ses représentants au Sénat.
Après ce premier contact, je développerai bientôt mes propositions, dans l'espoir de pouvoir vous rencontrer bientôt personnellement. "