Les élections régionales se préparent de longue date. La droite rêve d'une revanche et Antoine Rufenacht met en piste son nouveau poulain, Bruno Le Maire, député de la circonscription d'Evreux et... parachuté de Paris, dans la triste tradition de l'Eure. Bruno Le Maire affirme que la droite est dores et déjà " en ordre de bataille ".
Je reproduis un article paru dans Le Figaro d'aujourd'hui :
Pas question en 2010 de revivre l'épisode de 2004. La droite a établi les conditions de son succès : « L'unité ». Mais qui pour la conduire ?
Aujourd'hui, Bruno Le Maire, député UMP d'Évreux (Eure) et ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon, semblerait le mieux placé.
« Il est jeune et il a une carte à jouer », souligne Antoine Rufenacht, qui a donc décidé d'apporter son soutien au très « villepiniste » Bruno Le Maire, qui entretient des relations apaisées avec Nicolas Sarkozy. Le député de l'Eure, lui, se dit « honoré » de recevoir l'appui d'un des barons historiques de la chiraquie.
« En ordre de bataille »
Bruno Le Maire sera-t-il candidat ? À quelques jours d'assises régionales de l'UMP qui doivent se tenir à Rouen, le député de l'Eure, 39 ans, fait à peine mystère de ses intentions. Affirmant prendre « beaucoup de plaisir » à s'investir dans sa circonscription, dans son département et dans sa région, Le Maire entend peser dans l'avenir de la Haute-Normandie.
Et il fixe dès à présent quelques grands axes de développement autour de la très haute technologie, de la défense du savoir-faire automobile et du bénéfice que la région pourrait tirer de l'extension du Grand Paris jusqu'au Havre, tel que le préconisait déjà le rapport Attali remis fin 2007 au président Nicolas Sarkozy. « Pour l'instant, explique Bruno Le Maire, l'objectif est le travail de fond, la réflexion sur la stratégie économique pour développer l'emploi dans une région qui a de nombreux atouts. On verra ensuite… »
Reste une inconnue : et si, cette fois encore, la bataille se rejouait à droite, comme en 2004 ?
Hervé Morin, le ministre de la Défense, élu de l'Eure, ne fait guère mystère, lui non plus, de ses ambitions régionales pour 2010. Comme tout le monde à l'UMP, Bruno Le Maire n'a qu'un mot : « Unité ». « Et dès le premier tour », précise-t-il. Il fait valoir que le Nouveau Centre appartient à la majorité présidentielle et que son président, Hervé Morin, ne peut faire autrement que de s'inscrire dans la stratégie de conquête du député de l'Eure qui vient d'être élu, avec 70 % des voix des militants, secrétaire départemental de l'UMP dans l'Eure. « Nous sommes désormais en ordre de bataille », assure Bruno Le Maire