Au Sénat, Jean Pierre Chevénement met ses pas dans ceux des radicaux de gauche. voir infra
Je m'en amuse beaucoup. Voici pourquoi.
Voici belle lurette que, séduit par sa posture républicaine impeccable et son opposition à la guerre en Irak, soutenue localement par François Loncle, j'ai prêté attention au chant des sirènes émanant de la formidable mécanique intellectuelle chevènementiste.
La lecture de ses livres procure une sorte de narcose des profondeurs, d'ivresse intellectuelle...
Chevènement écrit bien, c'est si rare. Et rare sont les ministres qui démissionnent par conviction. Il l'a fait pour protester contre la guerre, avec panache.
J'ai donc adhéré au Mouvement des Citoyens... durant une semaine, avant de démissionner sur-le-champ, convaincu de faire une énorme erreur.
Une semaine de réflexion intense et de nuits blanches avant de reprendre ma liberté et ultérieurement d'adhérer au parti radical de gauche.
Car je le pressentais : si Jean-Pierre Chevènement est un esprit libre, volontiers provocateur et souvent innovant, les troupes qui le suivent sont l'expression la plus aboutie de la gauche archaïque... la plus ossifiée et des cohortes les plus corporatistes de France.
Vérification en sera faite ultérieurement, lors du
référendum sur le traité européen où ma position était, à gauche,
l'exact opposé de celle de Chevènement.
Aujourd'hui, les dérives franchement à droite de son entourage ( Max Gallo et bien d'autres ) ont fini par disloquer le MRC, réduit à peu près à rien aujourd'hui.