Le conseil d'administration du GIP propriétaire du Marité s'est réuni lundi matin à la mairie de Rouen.
Avec le soutien du conseil général de la Manche, du conseil général de l'Eure, de la Fondation du Patrimoine maritime et fluvial, de l'association des amis du Marité, j'ai été élu président par 11 voix sur 16, tandis que M. Beaufils, du conseil général de la Manche, prenait la vice-présidence. Le directeur du GIP a été reconduit dans ses fonctions et le conseil d'administration a autorisé son président à négocier avec les banques pour la tâche la plus urgente : alléger les charges de la dette en la restructurant.
L'avenant financier règlant les conditions de sortie de la Ville de Rouen doit être approuvé par les parties avant la date de prise d'effet du départ de Rouen, soit le 1er janvier 2009. Rouen accepte de financer une part des travaux à venir, afin de mettre le bateau en état de quitter la cale de Cherbourg. Ces travaux se poursuivent et devraient s'achever au printemps 2009. Ensuite... tout reste à faire.
Après avoir remercié mes partenaires de la confiance dont il m'honorent, j'ai brièvement indiqué les étapes indispensables à la relance du projet, dont je mesure à quel point il est fragilisé par le départ de Rouen. Pour fédérer de nouvelles énergies, je crois indispensable, une fois franchis les écueils de l'urgence financière, de proposer une nouvelle dimension à ce projet, dimension susceptible d'attirer l'engagement - et l'enthousiasme, sans lequel rien de bon ne se fait - de nouveaux partenaires.
Il faut ajouter à la dimension culturelle, patrimoniale et sociale du projet Marité une dimension scientifique et innovante.
Héritier du passé, ambassadeur de la Normandie d'aujourd'hui, le Marité doit ouvrir des voies d'avenir, notamment la préservation de l'environnement marin par une expérimentation de la propulsion électrique animée par de l'énergie propre sur une coque de fort déplacement.
Nous n'en sommes pas là ! Je m'immerge dès aujourd'hui, pour en prendre connaissance, dans les profondeurs administratives et juridiques d'un dossier dont je n'entends pas être le syndic de faillite.
Cette présidence n'est pas un cadeau, certes, compte tenu des énormes difficultés actuelles ! Mais je suis un barreur de gros temps et j'ai toujours amené l'équipage à bon port... pavillon haut.
Merci à ceux qui me font confiance.