Européens convaincus, les radicaux ont approuvé la réponse européenne à la crise financière. Lorsque l'incendie ravage la maison, faut-il chipoter sur le travail des pompiers ? Contrairement à Barack Obama, les socialistes n'arrivent pas à affirmer la crédibilité de la gauche face à la crise financière.
L'Assemblée a adopté hier soir un plan en faveur des banques
françaises, qui prévoit une garantie maximale de l'Etat de 360 mds d'€.
Aux Etats-Unis, le gouvernement va devenir actionnaire de neuf des plus
grandes banques américaines et dépenser 250 mds de $ pour prendre des
participations. En Europe, un sommet des 27 dirigeants européens à
Bruxelles aujourd'hui et jeudi doit entériner le plan d'aide massif aux
banques décidé par les pays de la zone euro.
Un Européen cohérent et conséquent ne peut que se réjouir du plan de sauvetage du crédit mis en place par les pays de l'Eurogroupe.
D'une crise peut naître l'espoir et il est clair que cette crise fera avancer l'idée d'un gouvernement économique européen ou du moins d'une plus forte coordination des politiques économiques européennes, bien au dela de la monnaie unique.
Un Européen cohérent ne peut qu'approuver la mise en place, en France, de ce plan. Les députés PRG ont donc voté pour, alors que les socialistes, déchirés une fois de plus entre archaïques et modernes, ont jugé habile de se réfugier dans l'abstention.
Une abstention qui jette le doute sur la capacité de la gauche française a faire face à des crises mondiales. Encore une occasion manquée de restaurer la crédibilité d'une alternance.