A Louviers, les curiosités politiques sont légion et si l'on n'est pas averti des particularités locales, on peut avoir l'impression que certains politiciens locaux marchent sur la tête.
Au musée des idées, nous avons notamment un parti socialiste dont la seule proposition en matière de gestion municipale est l'incantation à la rigueur budgétaire. Position qui hors les murs de Louviers est l'apanage de la droite conservatrice.
De plus, le PS lovérien est fermement convaincu que j'invente la crise financière mondiale pour justifier les nécessaires mesures de redressement des finances locales.
Je soumets à nos amis socialistes la lecture de cet intéressant article publié par Le Monde
PARIS AUGMENTE LES IMPOTS DANS UN BUDGET DE CRISE
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dû justifier, lundi 15 décembre, sa première hausse d'impôts depuis le début de son mandat de maire de la capitale. Une décision prise avant la crise, mais plus délicate à défendre depuis.
Le budget 2009 devait être adopté, mardi, par la majorité municipale (PS, PCF, MRC, Radicaux de gauche, Verts). En 2009, les quatre impôts locaux des Parisiens devraient augmenter de 9 %, et une nouvelle taxe départementale sur le foncier bâti de 3 % viendra s'ajouter à celle déjà prélevée par la Ville. Cette dernière taxe touchera les classes moyennes propriétaires. Elle est la plus contestée par la droite municipale.
"Vous disiez "Paris un temps d'avance" (slogan de M. Delanoë lors des élections municipales), vous nous faites une taxe d'avance", a ironisé Christine Lagarde, ministre de l'économie et conseillère de Paris (12e arrondissement). "Vous, vous avez créé le bouclier fiscal qui protège davantage les riches, a rétorqué M. Delanoë. Nous assumons une politique de redistribution au service des plus pauvres." Le maire a assuré ne pas être "le seul" élu de grande ville à augmenter les impôts.
La hausse de la fiscalité rapportera 320 millions d'euros sur un budget de 7,1 milliards. Elle était censée suffire à financer les engagements pris pendant la dernière campagne municipale. Mais la perte escomptée de 250 millions d'euros de recettes de droits de mutation sur les deux ans à venir, liée à la crise immobilière, et les divers "désengagements" de l'Etat dénoncés par M. Delanoë, ont placé son équipe devant "les contraintes les plus dures que nous ayons jamais connues", a souligné, mardi, Bernard Gaudillère, adjoint (PS) aux finances.
49 000 AGENTS MUNICIPAUX
M. Delanoë est contraint de maîtriser drastiquement les dépenses de fonctionnement (5,3 milliards d'euros), en stabilisant l'emploi (la Ville emploie 49 000 agents municipaux). Mais aussi en vendant autant qu'il peut le patrimoine de la Ville.
Ainsi, en vertu de ces efforts, le maire maintient son engagement d'augmenter les investissements de 18 % en 2009 (1,4 milliard). 6 600 logements seront financés contre 6 104 en 2008, ainsi qu'un nouveau dispositif d'aide aux loyers pour "travailleurs pauvres". Des crédits supplémentaires seront alloués à l'hébergement des personnes sans abri. Le budget de soutien à la recherche sera doublé.
M. Delanoë n'a pas renoncé à créer Autolib' en 2009 malgré les réticences des Verts. Si la crise s'aggravait, "nous serions amenés à revoir certains postes de dépenses ou à jouer sur l'endettement", a toutefois indiqué M. Gaudillère.
"La bonne politique eût été de recourir dès maintenant un peu plus à l'emprunt pour financer la relance", a fait valoir Mme Lagarde. "Que l'Etat qui prétend relancer les grands travaux nous aide à financer le prolongement du tramway des Maréchaux", a répliqué Anne Hidalgo, première adjointe.