Je dis souvent à mes amis, comme à mes adversaires : " En politique, ce qui est difficile n'est pas de vouloir... mais de vouloir les conséquences de ce que l'on veut."
En d'autres termes, assumer la responsabilité de mesures nécessaires, mais peu populaires, comme celles que j'ai annoncées ou confirmées aux dirigeants du club de hockey sur glace : la patinoire n'ouvrira que six mois l'an prochain, au lieu de huit.
La ville de Louviers sort de son budget 350 000 euros chaque année en direction du Kolysé. Les indispensables mesures d'équilibre budgétaire prises cette année me conduisent à réduire cette somme de 250 000 euros. Sauf à fermer l'équipement, il n'y a pas d'autre voie possible que d'accepter de faire des économies...
Avec lucidité, courage et imagination, Jacques Tourtet, directeur du Drugsport a relevé le défi : préserver les emplois et faire tourner la boutique avec 250 000 euros en moins dans son budget. Au nom de la défense d'une vingtaine d'emplois dans la SEM Drugsport, que je préside et qu'il dirige.
Pour y parvenir, le directeur du Kolysé propose des économies d'énergie : faire fonctionner la patinoire six mois seulement, au lieu de huit, sans toucher à la fréquentation du public et des scolaires.
Ce changement de calendrier pose de graves problèmes au club de hockey, dont les dirigeants menacent de mettre les clés sous la porte !
Je les ai reçu en mairie hier soir, sans illusion. Peut-être n'ai-je pas trouvé les mots pour exprimer ma compassion envers des hommes et des femmes qui se dévouent sans compter pour leur club, pour leur passion et qui comprennent mal que la réalité leur impose des sacrifices. Leur déception, leur amertume... je la comprends... et je la partage. Je suis fier de la réussite des clubs sportifs lovériens et je sais ce que la Ville doit à ceux qui animent bénévolement les clubs.
Mais, pour une durée transitoire, la Ville n'a plus les moyens de financer la patinoire plus de six mois par an. C'est triste, c'est dommage, mais c'est ainsi...