Monsieur le Président
J’ai le grand regret de confirmer, par la présente, les faits et décisions présentés lors de notre réunion d’hier.
A des degrés divers, la crise mondiale frappe tous les agents économiques. En France, elle n’épargne pas les collectivités territoriales, lesquelles se trouvent contraintes de mettre en place des mesures de rigueur budgétaire.
Vous n’ignorez pas que l’existence d’une patinoire dans une ville de moins de vingt mille habitants est exceptionnelle, la totalité de ces équipements étant financée par des collectivités ( Rouen, Caen, communauté urbaine de Cherbourg ) dont la surface financière n’est pas comparable à celle de Louviers.
Ainsi, la Ville de Louviers a décidé, cette année, de réduire de 250 000 euros son soutien financier à la SEM Drugsport. L’obligation, pour la SEM, d’équilibrer ses comptes malgré cette perte de recettes considérable nous oblige à modifier en profondeur le fonctionnement du Kolysé.
Parmi les mesures d’économie décidées figure la réduction à six mois de la durée d’ouverture de la patinoire. J’insiste sur le fait que cette mesure est la seule alternative à la fermeture complète de l’établissement, qui ne saurait être écartée tant que la SEM n’aura pas démontré sa capacité à maintenir son équilibre financier malgré la lourde privation de recettes qu’elle subit.
Soyez assuré, monsieur le président, que je mesure pleinement combien ce changement de calendrier peut être préjudiciable à l’activité de votre club, qui devra s’adapter à une période d’entraînement et de compétition plus courte.
Vous avez affirmé que cette mesure entrainerait la fin de votre participation aux compétitions officielles de hockey. Si tel est le cas, je comprendrais la tristesse voire l’amertume de vos licenciés et des dirigeants du club qui déploient tant d’énergie et de dévouement à la cause de votre sport.
Aussi douloureuse et difficile soit-elle, j’assume l’entière responsabilité de cette décision qui vise à préserver, à terme, la pratique des sports de glace à Louviers et qui ne remet pas en cause la fréquentation de la patinoire par nos écoles et par le grand public.
Je n’ai jamais ménagé mon soutien aux sports de glace et je déplore profondément d’être ainsi soumis, comme tant d’autres, à l’impérieuse nécessité de réaliser des économies de fonctionnement.
Je suis prêt à examiner avec vous toute mesure permettant la survie de votre association sportive, si elle ne remet pas en cause la décision de réduire le temps d’ouverture de la patinoire, Je suis convaincu que vous partagez l’objectif prioritaire que je me suis fixé : maintenir la vingtaine d’emplois que compte la SEM Drugsport. Je suis convaincu que vous partagez cet objectif.
Peut-être n’ai-je pas trouvé les mots, hier soir, pour vous dire combien je comprends votre déception. Je vous prie de bien vouloir informer vos licenciés des profonds regrets que j’éprouve devant les difficultés ainsi créées à un club, qui, au même titre que d’autres, fait la fierté sportive de notre cité.