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Alors, on rénove la gauche ou pas ? Du côté PS, l'encéphalogramme est toujours plat. Le coup de gueule de Martine Aubry contre Manuel Valls ne fait que révéler que depuis le congrès de Reims, rien n'a bougé. Les européennes ont aggravé la situation de "pat", comme disent les joueurs d'échecs, que je décrivais ici : le vieux meurt, le nouveau ne peut pas naitre.
Le résultat des européennes a encore alourdi le climat de délitement qui règne au PS : les autres formations de gauche ont décliné la proposition de Martine Aubry - proposition cousue de fil blanc - d'union sans principe ni direction claire pour les régionales... Personne n'a envie de jouer les bouées de sauvetage pour une dirigeante qui se noie dans ses contradictions.
« Martine Aubry est un leader autoritaire qui n'a pas d'autorité ! », analyse Gérard Grunberg, directeur de recherche au CNRS et à Sciences po. Le politologue Roland Cayrol ajoute qu'« on
ne peut avoir d'autorité que si l'on a de la légitimité, or Martine
Aubry n'en a pas : elle n'a pas été élue au poste de première
secrétaire sur ses thèses et en s'appuyant sur un courant qu'elle
aurait créé ». Gérard Grunberg complète l'analyse : « Elle a été choisie par d'autres pour faire barrage à Ségolène Royal, pas pour construire un projet. »
Alors, on s'y met, à la rénovation ? Ou on laisse Sarkozy gagner 2012 ?
Rédigé à 09:09 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: Franck Martin, Louviers, PRG, PS
A Louviers, les plages... Sur plusieurs sites en ville, Louviers Plage vous accueille, avec son sable chaud, ses activités pour tous les âges, ses promenades en barques, l'initiation aux sports, la lecture de bons livres sous le parasol... Qu'on se le dise : Louviers Plage n'est pas réservé aux bambins, loin de là !
Louviers Plage, c'est très sérieux ! Loin d'être une frivolité estivale, ce projet est central dans le fonctionnement municipal. Il s'agit bien de mettre en oeuvre une action qui implique tous les services municipaux pour créer du lien social, de la rencontre, lutter contre l'ennui et le désoeuvrement pour tous, à commencer par les familles qui ne peuvent partir de Louviers pour le bord de mer ou la montagne.
Rédigé à 10:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Un jeune homme est mort. Peut-on tout dire sur ce drame ?
Après l'avoir affiché pendant quelques heures, j'ai supprimé un commentaire portant sur le drame de Saint Pierre du Vauvray, après réflexion et appel téléphonique d'un ami, qui, je l'avoue, m'a influencé dans le sens du "contrôle". De la censure, diront certains.
L'éthique du Net, c'est de laisser chacun commenter en toute liberté les billets publiés. Et si l'on n'est pas d'accord avec un commentaire, on le critique publiquement et librement.
Certains blogs filtrent les commentaires, ne laissant passer que les opinions favorables à l'auteur du billet... Suivez mon regard.
L'immense majorité de nos concitoyens considère que le jeune homme qui a trouvé la mort à Saint Pierre du Vauvray est pleinement responsable de son tragique destin, même si cette responsabilité s'avère un jour partagée. Ce que rien, aujourd'hui, ne prouve.
Mais le dire en termes moqueurs, alors que sa famille et ses proches sont sous le choc et éprouvent une immense douleur n'est pas vraiment admissible. Plus que le fond - encore une fois, chacun est libre d'analyser la situation et d'en débattre -, la forme de ce commentaire, publié à chaud, constituait une agression envers la famille du jeune Jason, qui a droit, sinon au silence, du moins à l'expression de notre compassion.
Alors, j'ai censuré ce commentaire. Ai-je eu raison ? Ai-je eu tort ? A vrai dire, je n'en sais rien... Je crois aussi que la proximité du drame joue un rôle dans ma décision.
Le journal Le Monde publie une vingtaine de commentaires sur ce drame. A lire et méditer.
Rédigé à 09:21 | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: Franck Martin, Louviers, Saint Pierre du Vauvray
Vendredi à Saint Pierre du Vauvray, près du pont qui mène à Andé. Un contrôle routier effectué par la gendarmerie. Un "quad" et un "pocket bike", une mini-moto, surgissent à vive allure et refusent de ralentir. Ils franchissent le barrage mais, peu après, reviennent dans l'autre sens, roulant à tombeau ouvert...
Que se passe-t-il alors ? L'enquête en cours le précisera, mais l'accident qui s'ensuit est mortel : le pilote du "pocket bike" perd le contrôle de sa machine, termine sa course dans un bordure en béton et décède. A 18 ans.
Une vie fauchée avant même d'avoir fleuri... On comprend et l'on partage la douleur de sa famille, habitant Saint Pierre du Vauvray, la peine de ses proches, de ses amis, avivée par l'absurdité de la tragédie.
L'affaire, hélas, ne s'arrête pas là. Ajoutant
l'absurde à l'absurde, le drame au drame, des proches de la victime
tentent d'incendier la mairie, la gare de Saint Pierre et menacent de
s'en prendre au maire... Devant la gendarmerie de Louviers, des
véhicules sont incendiés. Par vengeance ? Par inconscience ?
La mémoire du jeune homme, la douleur de sa famille n'appelle que calme et recueillement. A quoi pourrait servir de briser d'autres vies, faire d'autres victimes dans des affrontements qui jamais ne rendront la vie à la malheureuse victime et risquent de ternir sa mémoire ?
La préfète de l'Eure, Mme Fabienne Buccio a tenu une conférence de presse cet après-midi, en compagnie du maire de Saint Pierre, Alain Loeb. Je joins ma voix à leur appel au calme.
Voir aussi l'article du Monde
Rédigé à 17:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: accident, Alain Loeb, contrôle routier, Fabienne Buccio, Franck Martin, gendarmerie, maire, pocket bike, préfète de l'Eure, quad, Saint Pierre du Vauvray
Rédigé à 16:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Franck Martin, Granville, Louviers, Marité, Saint Vaast
Rédigé à 10:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Franck Martin, Marité, Saint Vaast, Saint Vaast la Hougue
Rédigé à 11:01 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: Algérie, Harkis, Louviers, Nom du Père, Procès
Sur le port, on ne parle que de ça : les containers réhabilités accueillent un musée, une exposition et une petite boutique dans laquelle le visiteur peut acquérir des objets aux couleurs du Marité.
Rédigé à 08:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Conseil général, Franck Martin, Manche, Marité, Saint Vaast
Justice est faite. La plus haute juridiction vient de casser le jugement de la Cour d'appel de Rouen et de dire ainsi le droit : dans l'affaire qui m'a opposée aux manifestants harkis, il n'y avait aucun motif à me poursuivre. Il n'y aura donc pas renvoi devant une autre Cour d'appel, l'affaire est définitivement close, après quatre ans de procédure : depuis le jour où je m'étais opposés à des manifestants qui voulaient interdire une pièce de théâtre, le Nom du Père, par la violence. Et qu'ils m'avaient poursuivi en justice, sous prétexte de propos qui, selon eux, offensaient leur communauté.
Lire l'article d'Actu@Louviers
Voir le reportage de Caméra Diagonale
Relaxé en première instance, après une très longue audience où le tribunal avait minutieusement retourné chaque pierre, ne laissant dans l'ombre aucun élément du dossier, j'avais été définitivement blanchi sur le plan pénal.
Le tribunal d'Evreux avait bien travaillé et je rends hommage à la présidente du tribunal d'instance, qui avait pris le soin, en rendant son jugement, de l'assortir d'une longue et nécessaire démonstration pédagogique, afin que les associations harkies comprennent ce jugement et n'en ressentent nulle amertume.
Peine perdue. Interjetant appel devant la cour de Rouen, elles avaient obtenu, après une audience bâclée en vingt minutes par un tribunal qui n'avait qu'entrouvert le dossier, ma condamnation au plan civil et non au plan pénal, pour le préjudice subi.
Depuis ce jour, je souffrais. J'avais le sentiment d'une triple injustice.
Première injustice : voir mon nom - mon honneur - sali par une accusation d'intolérance voire de racisme, alors que j'ai dédié ma vie publique à faire progresser la fraternité et la tolérance entre les hommes. Voir la liberté d'expression des artistes, la liberté d'expression tout menacée par cette décision étonnante, qui donnait raison aux censeurs qui voulaient se faire justice eux-mêmes, par la force, interdire l'expression d'artistes, par la violence.
Deuxième injustice, entendre le nom de Louviers associé à cette opprobre, alors que tant avait été fait par la commune et la municipalité pour mettre au jour et rendre mémoire à la collectivité le drame qu'a collectivement vécu la communauté harkie. Grâce à nos efforts - et ceux du président de l'Entente des associations patriotiques, Louviers est la commune de l'Eure qui a été choisie officiellement pour la commémoration de ce drame historique. Ce n'est pas un hasard.
Ensuite, être personnellement accusé et devoir me justifier alors que, agissant en tant que maire, j'étais venu préserver la tranquillité publique et protéger des artistes face à des manifestants violents. J'avais été jeté à terre, nous avions du protéger la metteure en scène de la violence des manifestants, il y avait eu bousculade et invasion par la force du hall du Moulin. Et c'est moi qui, à ma grande surprise, devais répondre devant un tribunal, parce que je n'avais pas jugé bon d'envenimer l'affaire en portant plainte moi-même...
J'avais
pourtant indiqué aux manifestants qu'ils avaient le droit d'être en
colère et même de manifester pacifiquement, mais que la seule voie
acceptable, le seul débouché à leur colère était de porter l'affaire
devant la justice pour faire interdire cette pièce. Ils avaient été,
bien entendu, déboutés devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris.
Je laisse à chacun méditer la phrase qui m'avait valu d'être poursuivi en justice et mis dans la peau d'un délinquant, phrase que j'ai assumée devant le tribunal et qui reste la conclusion de cette affaire : "La liberté d'expression est une valeur fondamentale que ni les excités ni les apprentis dictateurs n'aboliront."
Lire aussi : Je suis mis en examen Accusé Martin, levez vous et Lettre ouverte aux familles harkies
Rédigé à 10:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Cassation, correctionnelle, Franck Martin, Harkis, Justice, liberté d'expression, Louviers, Nom du père., procès