Vendredi à Saint Pierre du Vauvray, près du pont qui mène à Andé. Un contrôle routier effectué par la gendarmerie. Un "quad" et un "pocket bike", une mini-moto, surgissent à vive allure et refusent de ralentir. Ils franchissent le barrage mais, peu après, reviennent dans l'autre sens, roulant à tombeau ouvert...
Que se passe-t-il alors ? L'enquête en cours le précisera, mais l'accident qui s'ensuit est mortel : le pilote du "pocket bike" perd le contrôle de sa machine, termine sa course dans un bordure en béton et décède. A 18 ans.
Une vie fauchée avant même d'avoir fleuri... On comprend et l'on partage la douleur de sa famille, habitant Saint Pierre du Vauvray, la peine de ses proches, de ses amis, avivée par l'absurdité de la tragédie.
L'affaire, hélas, ne s'arrête pas là. Ajoutant
l'absurde à l'absurde, le drame au drame, des proches de la victime
tentent d'incendier la mairie, la gare de Saint Pierre et menacent de
s'en prendre au maire... Devant la gendarmerie de Louviers, des
véhicules sont incendiés. Par vengeance ? Par inconscience ?
La mémoire du jeune homme, la douleur de sa famille n'appelle que calme et recueillement. A quoi pourrait servir de briser d'autres vies, faire d'autres victimes dans des affrontements qui jamais ne rendront la vie à la malheureuse victime et risquent de ternir sa mémoire ?
La préfète de l'Eure, Mme Fabienne Buccio a tenu une conférence de presse cet après-midi, en compagnie du maire de Saint Pierre, Alain Loeb. Je joins ma voix à leur appel au calme.
Voir aussi l'article du Monde