Je n'ai ni le goût ni le loisir de répliquer coup pour coup à notre serpent à sornettes local, dont l'audience blogistique, après un temps de curiosité, a fléchi sous le poids de l'incontinence textuelle : jamais la quantité du verbiage ne palliera l'absence d'une réflexion authentique dont la première condition d'existence est que ce plumitif se libére de la rancoeur, sentiment qui l'étouffe et asservit tant ses neurones que son clavier.
De cette pluie monotone de propagande obsessionnelle nait un profond ennui pour son lectorat, se raréfiant pour cause de mépris. Mépris pour l'intelligence de ses lecteurs.
L'argument est aussi éculé que les sabots d'un stalinien rural : si Franck Martin n'obéit pas aveuglément au chef socialiste, c'est bien la preuve qu'il est de droite.
Retour aux méthodes des années cinquante ?
Il est évident que je ne suis pas prêt à abdiquer l'indépendance d'action et de décision des élus de la CASE pour entrer dans les rangs socialistes.
Fusionner la CASE dans le Grand Rouen ?
Cette question n'a aucun sens tant qu'on ne répond pas d'abord à la question : "Pour quoi faire ?" Pierre Albertini, alors maire de Rouen, me proposait d'ouvrir le dialogue pour évoquer les grands dossiers communs : transports, habitats, développement économique, etc.
Pourquoi aurais-je dit non ?
On dit que Laurent Fabius souhaitait l'entrée de la CASE dans l'agglomération du Grand Rouen. Dans ce cas, son attitude en dit long. Il ne s'est jamais donné la peine d'un coup de téléphone, d'un courrier, d'une lettre, d'un émissaire. Preuve qu'il n'accorde aucune importance à la CASE.
A moins qu'il n'ait été choqué par mon exigence de construire un projet commun avant d'envisager une fusion institutionnelle. Désolé, je ne suis pas un homme d'appareil politique, je suis élu sur des projets et j'ai une vision à long terme de l'avenir de notre territoire. Sans discussion sur ce terrain là, comment accepter la dissolution d'une CASE qui fait un formidable travail ?
Ni à Albertini, ni à Fabius je n'ai donné accord pour dissoudre la CASE sans avoir construit, au préalable et dans la transparence vis-àvis des citoyens, un projet sérieux, cohérent, efficace pour le développement local.
En revanche, j'ai été le premier à dire que nous devions connaitre, étudier, comprendre la problématique de nos relations avec le Grand Rouen. J'ai donc mis toute l'énergie possible à aider la construction d'un outil essentiel de réflexion, d'études, d'intelligence du territoire commun : l'agence d'urbanisme de Rouen, dont la CASE est membre, pourvoyeur de fonds et dont je suis le vice-président, aux côtés de ce visionnaire de l'urbanisme qu'est Pierre Bourguignon, député maire PS de Sotteville lès Rouen, président de l'agence d'urbanisme.
Je pardonne, sans oublier, les responsables de tant d'avanies et de
tant de retards dans la construction de l'agence d'urbanisme de Rouen.
Ils se reconnaitront..
L'Agence existe enfin, depuis juin dernier, j'y travaille au sein du bureau. La semaine dernière, je participais au recrutement du directeur de l'agence qui va être embauché dans les jours qui viennent.
Mieux : la première commande que recevra cette agence d'urbanisme de Rouen sera l'étude d'un schéma d'équipement commercial de la CASE, portant sur l'ensemble de notre territoire, mais aussi les relations avec les zones commerciales de Rouen, Tourville, Evreux.
Une façon de reprendre, enfin, le problème de la carence d'équipement commercial de Val de Reuil et de relancer le dossier Immochan. Par le bon bout, avec la bonne méthode.
Voilà la réponse concrète que j'apporte aux sornettes de celui qui prétend que j'ignore le Grand Rouen et notre avenir commun. Si vous voulez connaitre la vérité, méfiez vous du serpent à sornettes.